Chez Si-2-Si, nous nous attachons à répondre aux questions les plus fréquentes sur le silicone, son recyclage et sa valorisation. Que vous soyez un particulier curieux ou une entreprise confrontée à la gestion de déchets, cette page vous apporte des repères clairs. Aujourd’hui, la plupart des silicones finissent en incinération ou en enfouissement, faute de filière dédiée. Notre mission est de changer cela : accompagner les industriels dans la création de solutions concrètes et durables, et poser les bases d’une filière circulaire du silicone en France.
Oui, mais il n’existe pas encore de filière industrielle structurée en Europe. Quelques unités de recyclage existent hors UE, dans des conditions mal connues et difficilement traçables. En Europe, le manque de structuration de la filière freine l’intérêt des industriels. De plus, la fluctuation des prix des matières premières décourage souvent les initiatives.
Non, le silicone n’est pas classé comme déchet dangereux : il est stable, inerte et ne relargue pas de substances toxiques. Mais sa très grande résistance chimique et biologique en fait un déchet résistant : il ne se dégrade pas naturellement et peut s’accumuler en enfouissement sans réelle transformation.
Le silicone présente des atouts : durable à l’usage, compatible alimentaire et médical, résistant aux UV, à la chaleur et au vieillissement. Mais ces mêmes qualités expliquent sa non-biodégradabilité : il reste inchangé dans l’environnement et seul l’oxydation lente peut altérer légèrement sa structure. Il est donc essentiel de mettre en place des filières de recyclage pour anticiper la gestion de ces déchets persistants.
Le recyclage du silicone permet de transformer un déchet stable mais coûteux à éliminer en matière première secondaire valorisable. Il répond à la pression réglementaire (réduction de l’enfouissement et de l’incinération), à la demande de circularité des clients finaux et à la nécessité d’éviter une accumulation de déchets persistants dans l’environnement.
Aujourd’hui, la majorité des déchets silicones en France finissent en incinération ou en enfouissement (ISDND). Faute de filière spécifique, ils suivent le flux des déchets industriels banals (DIB), ce qui reste coûteux et peu durable.
Pour les particuliers, le silicone durci (ex. joints, moules) suit le flux des déchets ménagers ou déchetteries. Pour les industriels, il doit être collecté par un prestataire spécialisé en DIB. La valorisation matière n’est possible que dans le cadre de projets pilotes.
Le silicone usagé peut être accepté en déchetterie (particuliers) ou en centre de tri industriel. Mais sans tri dédié, il sera enfoui ou incinéré. Seuls des projets en cours (Si-2-Si et partenaires) visent à orienter ce flux vers des solutions durables.
Le silicone liquide ou non réticulé (mastics frais, résines, produits non polymérisés) doit effectivement être éliminé comme déchet dangereux, en raison de la présence de résidus chimiques réactifs. Pour les cartouches de mastics, le statut dépend de l’état du produit : si le silicone est encore liquide, la filière déchets dangereux s’impose ; si le produit est polymérisé, il peut être traité comme DIB, mais le conditionnement plastique + résidus impose souvent une collecte spécifique plus coûteuse.
Pas encore de manière structurée. Quelques initiatives existent hors Europe, dans des conditions peu traçables. En France, seule une mutualisation des gisements permettra d’atteindre les volumes critiques pour lancer une filière de recyclage industrielle.
Oui, mais les filières sont encore émergentes. Des procédés existent (broyage, micronisation, dévulcanisation, valorisation chimique), mais ils restent limités à des projets pilotes et souvent très couteux. La difficulté principale est de sécuriser des volumes homogènes et réguliers.
Les approches actuelles passent par la réduction de taille (broyage, micronisation) suivie d’une réintégration partielle dans de nouveaux produits (souvent downcycling = perte de valeur), ou par des procédés plus lourds (dépolymérisation, voir l'article complet : recyclage chimique des silicones). Ces technologies nécessitent des gisements mutualisés pour être rentables.
Le silicone recyclé peut servir comme charge de remplissage, comme composant de mélanges techniques, ou dans des applications secondaires (pièces prototypes, produits non réglementés). L’ambition est d’aller vers des formulations intégrant des pourcentages croissants de MPR avec une bonne valeur ajoutée.
En laboratoire, il est possible de transformer mécaniquement ou chimiquement le silicone en fractions réutilisables, mais cela reste complexe et coûteux. En pratique industrielle, la filière doit d’abord se structurer pour rendre ces solutions économiquement viables.
Aujourd’hui, faute de filière, il finit souvent en DIB (incinération ou enfouissement). La perspective est de l’orienter vers des unités de valorisation matière ou énergétique, puis à terme de l’intégrer dans une filière circulaire dédiée.
Le silicone n’est pas toxique ni dangereux, mais il est très stable : il ne se biodégrade pas naturellement et reste stable dans l’environnement. C’est cette inertie qui en fait un enjeu de gestion : sans filière, il devient un déchet accumulé pour très longtemps.
Il existe peu d’alternatives offrant les mêmes performances : résistance thermique, inertie chimique, compatibilité alimentaire/médicale. Certains plastiques ou composites fluorés ont longtemps occupé cette place, mais ils sont de plus en plus restreints (ex. PFAS). Le silicone reste une solution privilégiée, sous réserve de mieux organiser sa fin de vie.
Non, le silicone n’est pas compostable ni biodégradable. Sa structure chimique le rend stable et inaltérable dans l’environnement. Seules des solutions de valorisation industrielle permettront de lui donner une seconde vie.
Le silicone a de vrais atouts : durabilité à l’usage, compatibilité alimentaire/médicale, résistance aux UV et à la chaleur. Mais ces qualités expliquent aussi son inertie en fin de vie. D’où l’importance d’anticiper le recyclage pour éviter une accumulation en décharge.
Le silicone recyclé peut être utilisé comme charge, comme matière secondaire dans des pièces, ou pour le prototypage. À plus long terme, l’objectif est de créer de nouvelles gammes de produits intégrant un pourcentage croissant de MPR, validés techniquement et économiquement.
Oui. Les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) sont progressivement interdits en Europe à cause de leur persistance et toxicité. Le silicone, plus sûr et durable, devient une alternative technique crédible pour de nombreux usages industriels.
Le PVC est issu du chlore et souvent associé à des additifs nocifs (phtalates, métaux lourds). Le silicone, plus stable et sans plastifiants, est mieux toléré en usage alimentaire ou médical et offre une alternative plus respectueuse de l’environnement à de nombreux usages.
Oui, des formulations de silicone peuvent remplacer les membranes fluorées (PTFE, Gore-Tex) pour l’imperméabilité et la respirabilité. Cela permet de contourner les restrictions réglementaires à venir sur les fluoropolymères.
Parce qu’il est stable, inerte, résistant aux UV, à la chaleur et au vieillissement. Là où le PVC, le PTFE ou les fluorés posent des problèmes réglementaires et sanitaires, le silicone offre une durabilité accrue et un meilleur profil écologique.
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